Du 5 au 7 novembre, Addis-Abeba accueille la Conférence internationale sur le thème « Un monde sans faim », organisée par l’Organisation des Nations Unies pour le développement industriel (Onudi) et la Commission de l’Union africaine, en collaboration avec le gouvernement éthiopien, et avec le soutien technique de la FAO. Cet événement réunit plus de 1 500 participants de haut niveau, incluant chefs d’État, ministres, agences des Nations Unies, acteurs du secteur privé, institutions financières et donateurs.
Lors de l’ouverture, mardi, à Addis Abeba, de la Conférence internationale consacrée à un « monde sans faim » à l’initiative de l’Organisation des Nations unies pour le développement industriel (Onudi) et de la Commission de l’Union africain, le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed a souligné l’importance cruciale d’assurer la sécurité alimentaire dans un monde confronté à de multiples crises. S’adressant aux dignitaires présents, y compris le Prince héritier d’Abou Dhabi, Sheikh Khaled bin Mohammed bin Zayed Al Nahyan, et le Directeur général de l’Onudi, Gerd Müller, il a mis en lumière les défis posés par le changement climatique, la pandémie de COVID-19 et l’augmentation des conflits, qui compromettent l’engagement international à éradiquer la faim.
Abiy Ahmed a déclaré que les circonstances actuelles nécessitent une réorientation des efforts mondiaux : « Dans un monde frappé par des crises et avec une population croissante, assurer la sécurité alimentaire requiert des solutions innovantes. » Il a insisté sur l’importance de promouvoir des pratiques agricoles durables, d’améliorer l’accès aux intrants agricoles essentiels et de relever les défis climatiques pour accroître la productivité.
Le Premier ministre a également évoqué les défis persistants de l’Éthiopie en matière de sécurité alimentaire, notant que la diversité et la productivité agricole sont souvent entravées par un accès limité aux semences, engrais et technologies modernes.
Pour faire face à ces problèmes, Abiy Ahmed a présenté les initiatives mises en place par son gouvernement, notamment le programme « Green Legacy » lancé en 2019, qui a permis de planter 40 milliards de semis, avec un objectif de 50 milliards d’ici 2026. « Nous avons réalisé des progrès significatifs dans la production de cultures résistantes à la sécheresse, comme le blé et le maïs », a-t-il indiqué, précisant que l’Éthiopie a produit 230 millions de quintaux de blé l’année dernière, dont 107 millions provenant de cultures irriguées.
Il a également souligné l’importance d’intégrer l’agriculture et l’industrie pour maximiser la valeur des produits. Les parcs agro-industriels jouent un rôle clé en fournissant des installations de transformation et un accès aux marchés, permettant de réduire les pertes après récolte de 30 % et d’augmenter les revenus des agriculteurs de 20 %.
Abiy Ahmed a, pour finir, réaffirmé la nécessité d’une collaboration étroite entre gouvernements, secteur privé, agriculteurs, chercheurs et organisations internationales, pour surmonter les défis de la sécurité alimentaire. « Pour lutter contre la faim, nous devons transformer nos systèmes alimentaires et investir dans l’agro-industrialisation », a-t-il plaidé, exprimant sa gratitude envers l’Onudi pour son soutien constant à l’Afrique.
Avec AC/Sf/APA