Si ce départ est effectif, il intervient après le retrait de la force française Barkhane, qui s’est retiré du Mali, après neuf ans de collaboration. Un départ en grande partie accéléré par la présence des mêmes éléments russes de Wagner avec qui Bamako coopère étroitement. En effet, plus d’un millier de paramilitaires russes sont au Mali où ils opèrent aux côtés de l’armée malienne. Tout comme en Centrafrique, les éléments de Wagner sont souvent accusés d’exactions.
Les dernières forces militaires françaises présentes en Centrafrique vont très prochainement quitter ce pays d’Afrique centrale. L’annonce a été faite par l’ambassadeur de France à Bangui. Ce départ intervient après celui des forces françaises du Mali.
La diplomatie française vient de confirmer au ministère centrafricain de la Défense la fin de la mission logistique. Cette dernière est toujours installée à l’aéroport de Bangui-MPoko. L’ambassadeur de France n’a toutefois pas précisé le calendrier du retrait des éléments français. Selon RFI, il y a de fortes chances que ce retrait soit effectif d’ici la fin de l’année 2022. Les états-majors français et centrafricains sont en discussion à ce sujet.
Il faut dire que les avis étaient jusqu’ici partagés quant au retrait des militaires français opérant en Centrafrique. Alors que la diplomatie française penchait pour un maintien de cette force, le département de la Défense avait campé sur sa position de retrait. L’état-major français estime que ses éléments pourraient être plus utiles ailleurs. Les missions des militaires français en Centrafrique étaient cependant réduites depuis plus d’un an.
En effet, depuis avril 2021, la France a suspendu son accord de coopération militaire avec la Centrafrique. Une décision prise en raison de la coopération officialisée entre le gouvernement centrafricain et les éléments russes de la société Wagner. L’état-major français y voyant une incompatibilité et des entraves dans l’exécution normale de ses missions dans ce pays en proie à des violences.
A.M. DIALLO