Laurent Gbagbo veut créer un nouveau parti politique. C’est la décision prise ce lundi par l’ancien Président ivoirien qui n’a pas voulu poursuivre le bras de fer avec celui qui fut son Premier ministre, Pascal Affi N’Guessan.

La fracture au sein du Front populaire ivoirien (FPI), parti créé par Laurent Gbagbo, est connue depuis quelques années. Il y a d’un côté le FPI dit légal mené par l’ancien Premier ministre, Pascal Affi N’Guessan, et de l’autre, le FPI GOR (Gbagbo ou rien) mené par le secrétaire général du parti, Assoa Adou. À l’occasion de la réunion du comité central du parti – sans le clan Affi – qui s’est tenu ce lundi 9 août 2021, au palais de la culture de Treichville, Laurent Gbagbo a décidé de sonner la fin des querelles. L’ex-Président s’est résolu à abandonner le parti à son ancien Premier ministre. Comme il en a l’habitude, Laurent Gbagbo a communiqué sa position dans l’humour cocasse qu’on lui connaît bien.

« Sur le chemin de la lutte, le chemin est long, on rencontre souvent quelques écueils. Tu marches. Tu marches et tu vois une pierre. Tu ne te bats pas contre la pierre. Tu la contournes ou bien tu sautes (…) Ce qui a fait que tu es parti de chez toi le matin, ce n’est pas la pierre. Tu es parti de chez toi pour arriver dans un autre village. Donc si tu rencontres une pierre sur la route, ou bien tu la sautes ou bien tu la contournes. Donc sur notre chemin, nous avons rencontré Affi. J’ai proposé au comité central de créer un nouveau parti », a dit Laurent Gbagbo.

Cette décision tient au fait que le Président Laurent Gbagbo ‘’n’entend pas s’engager dans une bataille juridique avec Monsieur Affi N’Guessan’’ qui, selon lui, s’obstine à « prendre en otage le Front populaire ivoirien, foulant ainsi au pied les années de sacrifice des militantes et militants du parti ». Le natif de Mama a certainement pris ladite décision, la mort dans l’âme quand on sait que ce parti, créé dans la clandestinité, en 1982, avec une certaine Simone Ehivet, représente tout le combat de sa vie de militant et d’homme politique.

Mais, c’est sans aucun doute une formation politique vidée de toute sa substance, une véritable coquille vide que Laurent Gbagbo et ses lieutenants sont en train de laisser entre les mains des « légalistes ».

Almamy Bamba

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