RELIGIONS – Une photo pour l’histoire… et pour la paix. Le grand ayatollah Ali Sistani, référence de la majorité des musulmans chiites, et le pape François, chefs des 1,3 milliard de catholiques à travers le monde, ont posé ensemble ce samedi 6 mars à l’occasion d’un entretien inédit en Irak.

C’est la première fois dans l’histoire que le souverain pontife s’entretient avec le grand ayatollah de Najaf. De cette rencontre au sommet (à huis-clos) n’a filtré que cette photo des deux hommes: le grand ayatollah, turban noir des descendants du prophète Mahomet et tenue assortie, et face à lui le pape, tout de blanc vêtu.

Le grand ayatollah Ali Sistani, plus haute autorité religieuse pour la plupart des musulmans chiites d’Irak et du monde, a reçu samedi le pape François, chef des 1,3 milliard de catholiques.

Cette photo est d’autant plus historique que l’ayatollah Ali Sistani, 90 ans, longue barbe et carrure frêle, n’apparait jamais en public. Il répond par écrit aux questions qui lui sont adressées et il fait lire ses sermons chaque vendredi par des représentants.

Cette fois-ci toutefois, il a fait publier un communiqué, remerciant personnellement le pape François de sa venue à Najaf à l’issue d’un huis-clos de 50 minutes entre les deux hommes.

Les droits des chrétiens en Irak

Avec cette rencontre religieuse au sommet, l’une des plus importantes de l’histoire, le pape argentin voulait tendre la main à l’islam chiite mais aussi porter la cause des chrétiens d’Irak (1% de la population dans ce pays musulman) qui se disent régulièrement victimes de discriminations.

A l’issue de cet entretien, le grand ayatollah Ali Sistani a déclaré dans un communiqué prêter attention à ce que les chrétiens en Irak vivent “en paix” et avec “tous les droits”.

Le grand ayatollah Ali Sistani est la plus haute autorité pour la majorité des 200 millions de chiites du monde ― minoritaires parmi les 1,8 milliard de musulmans. Son unique rival religieux est le Guide suprême iranien, le grand ayatollah Ali Khamenei.

De nationalité iranienne, le grand ayatollah Sistani se pose depuis des décennies en garant de l’indépendance de l’Irak et dirige une école théologique qui prône le retrait des religieux de la politique (ils doivent seulement conseiller) au contraire de l’école de Qom en Iran.

Avec AFP

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