DATES GLORIEUSES, LA GUINÉE, LOCOMOTIVE DES INDÉPENDANCES AFRICAINES : Le 2 octobre 1958,  la proclamation de l’Indépendance – Les conséquences négatives de l’indépendance nationale pour l’État de Guinée

Troisième Partie (SUITE):

Dans les jours qui ont suivi, la France a accepté le fait accompli, mais n’a pas procédé immédiatement à la reconnaissance. Plus de financement de projets, plus d’aide budgétaire. On brûle des dossiers, on emballe des archives, on rapatrie militaires et fonctionnaires, dont certains en partant ont commis des dégradations. Telles sont les conséquences négatives. « …La France a mis un étau, un cordon autour de la Guinée pour que l’exemple guinéen échoue, afin de bien tenir les autres pays à l’écart, loin de la Guinée … »

Le Haut-commissaire de la République en Afrique occidentale française de 1958 à 1959, Pierre Messmer, notait en 1992 : « J’étais et je suis encore certain qu’il était nécessaire en 1958 de traiter la Guinée sévèrement. Seule parmi tous les territoires français à avoir voté « Non », elle se trouve sous les projecteurs de l’actualité nationale et internationale.  Son cas est devenu exemplaire… Le meilleur moyen est d’interrompre immédiatement toute aide et toute coopération… » Le traitement sévère réservé à la jeune République a commencé par le retrait de l’administration coloniale et des fonctionnaires des services fédéraux. La France ne voulant pas d’une Guinée « sous les projecteurs de l’actualité nationale et internationale » a considéré celle-ci comme une colonie sécessionniste. Par la suite, tous les « vivres » lui seront coupés afin de la mettre à genoux.

1.6 Les conséquences négatives sur le plan des relations économiques internationales

Ces conséquences sont surtout relatives à la Coopération Communauté économique européenne et République Guinée (CEE-Guinée). Nous ne manquerons pas de recule pour jeter un regard sur l’exclusion de la Guinée française de la Quatrième Partie du Traité de Rome du 25 mars 1957.

Une conséquence, sur laquelle il est nécessaire d’insister davantage, est l’exclusion de la Guinée de la Convention d’application signée le 25 mars 1957 entre les Pays et Territoires d’Outre-mer et la Communauté économique européenne (C.E.E.) et des Conventions d’association (Yaoundé I et II) signées respectivement les 20 juillet 1963 et 29 juillet 1969 entre les États africains et malgache associés (E.A.M.A.) et la C.E.E.

Il faut signaler, à l’origine de la Communauté économique européenne, une volonté de gestion des ressources françaises et allemandes de charbon et d’acier, qui étaient les nerfs de toutes les guerres entre les deux pays, dans une communauté ouverte aux pays européens. Le 25 mars 1957 fut signé le Traité dit « Traité de Rome » instituant la C.E.E. avec à bord 6 pays (Allemagne, Belgique, France, Italie, Luxembourg et Pays-Bas). Aujourd’hui, elle compte 27 pays après le retrait du Royaume-Uni en 2016. Ce traité a tenu compte des liens unissant plusieurs signataires, plus particulièrement la France, à leurs colonies.

C’est dans les perspectives de la Communauté franco-africaine que la France a obtenu de ces partenaires très réticents qu’un pont soit jeté entre l’Europe et les Pays et Territoires d’Outre-mer, c’est-à-dire les colonies (une vingtaine). La Convention d’application est matérialisée par la Quatrième Partie du Traité de Rome dans ses articles 131 à 136.

La Quatrième Partie du Traité de Rome, dans son article 131, dispose : « Les États membres conviennent d’associer à la Communauté les Pays et Territoires non européens entretenant avec la Belgique, le Danemark, la France, l’Italie et les Pays-Bas, des relations particulières… Le but de l’Association est la promotion du développement économique et social des Pays et Territoires et l’établissement de relations économiques étroites entre eux et la Communauté dans son ensemble…L’Association doit en premier lieu permettre de favoriser les intérêts des habitants de ces pays et territoires et leur prospérité, de manière à les conduire au développement économique, social et culturel qu’ils attendent. »

C’est donc une gestion collective des colonies qui venait de commencer. Pour ce faire, l’Europe a institué par l’article 1er de la Quatrième Partie le Fonds européen de développement (Fed), instrument principal de la coopération financière et technique que la C.E.E. mène avec les Pays et Territoires et ensuite avec les pays en développement. Le même article fixe les modalités de participation des États-membres de la Communauté aux mesures propres à promouvoir le développement social et économique des Pays et Territoires : « … Par un effort complémentaire de celui accompli par les autorités responsables de ces pays et territoires. »

  • Les Conventions d’Application et d’Association

L’exclusion de la Guinée de la Convention d’application de 1957 est due au fait que l’Association C.E.E. -Pays et Territoires est d’obédience française. La Guinée a divorcé d’avec la France dans des conditions courageuses considérées comme outrageantes par celle-ci. Et nous avons dit plus haut que le gouvernement français, pour laver l’affront de la Guinée, avait décidé de couper tout à celle-ci afin de la mettre à genoux. Pour ce faire, non seulement la Guinée a été exclue de la Convention d’application de 1957, elle a aussi été empêchée de prendre part aux Conventions d’association de Yaoundé I et II. Cet état de fait a privé notre pays d’importantes ressources qui ont justement permis la réalisation d’infrastructures de base dans les autres pays associés pour plus de 2 milliards 350 millions d’écus entre 1963 et 1975.

Les ressources allouées aux 1er, 2ème et 3ème Fed ont contourné la Guinée. Pourtant, certains pays du Marché commun, notamment les PaysBas, se sont toujours opposés à toute forme de discrimination vis-à-vis des pays en développement quant à leur association avec l’Europe communautaire. Et mieux, suite à la déclaration du gouvernement français publiée le 29 septembre 1958, Sékou Touré répondait : « La Guinée ne peut plus rompre avec la France qu’avec ses partenaires. Nous voulons demeurer dans l’orbite française, donc occidentale dans tous les domaines ». Mais la Guinée apprendra à ses dépens que : « Si l’infidélité politique est répréhensible, la révolte contre le système économique global est impardonnable. La première peut provoquer des sanctions. La réponse à la seconde ce sont des représailles sans merci : cessation de l’aide d’abord et dislocation économique par l’exclusion des récalcitrants du système lui-même. » (P.-F. Gonidec, Relations internationales, 1977)

Malgré les tentatives de relance de la coopération initiées par le gouvernement guinéen, il ne réussira pas à mettre la France en minorité au sein de la Communauté. Le 22 novembre 1962 : « … On apprend que le gouvernement de la République fédérale d’Allemagne a informé les autres membres du Marché commun qu’il refuserait de ratifier l’association de l’Europe des six avec les pays africains qui reconnaitraient l’Allemagne de l’Est. » (Dorsh H. et Legros H. Les faits et décisions de la C.É.E. 1958-1964, Tome 1, Bruxelles, 1968)

Cette dernière partie relative aux conséquences négatives de l’indépendance et de sa proclamation les 28 septembre et 2 octobre 1958 permettra de comprendre que, malgré le rapprochement de la Guinée du monde occidental à partir de 1974, notamment de la Communauté économique européenne, elle a été lésée dans les Conventions de Lomé I, II et III. C’est dire que les chances étaient minimes pour le pays de s’en sortir tant les contraintes qui pesaient sur lui dépassaient de loin celles imposées aux autres pays Afrique-Caraïbes-Pacifique (A.C.P.). Il est déjà signalé qu’il ne fallait pas s’attendre à ce que la Guinée continue de bénéficier du financement du 1er Fed, par le simple fait qu’elle a divorcé avec la France. Juridiquement, rien n’empêchait à la Guinée de profiter de ces fonds, dans la mesure où la Quatrième Partie du Traité de Rome liait la Guinée à la Communauté économique européenne (C.E.E.) et non à la France seule.

En résumé, la situation de la Guinée par rapport à la Communauté économique européenne était comme indiquée ci-après.

 Le premier fonds européen de développement (1er Fed), support de la Convention d’application, dotait la coopération C.E.E. -Pays et Territoires de 580 millions d’écus. L’essentiel du fond (plus des deux tiers) était consacré à l’équipement de base des colonies. Le début de la mise en œuvre de ce programme correspondait à la Révolution guinéenne. La Guinée ne pouvait donc pas en bénéficier. Ce qui revient à dire que de 1957 à 1963, la Guinée n’a bénéficié d’aucun apport financier et technique de la part de l’Occident européen.

La première convention de Yaoundé (Convention de Yaoundé I) dotait le 2ème Fed de 800 millions d’écus. La priorité était toujours accordée aux infrastructures de base pour les États nouvellement indépendants. La France et la R.F.A. ne voulaient toujours pas de la Guinée au sein de l’organisation communautaire. Les raisons de la France étaient connues des Guinéens et de la communauté internationale. Celles de la R.F.A. viennent de la reconnaissance de la République démocratique allemande (D.D.R) par le gouvernement guinéen. Cette convention avait alloué un montant à la « promotion de la production et à la diversification des cultures commerciales » dans les E.A.M.A.

La deuxième convention de Yaoundé (Convention de Yaoundé II) dotait le 3ème Fed d’un milliard d’écus dont 72% était consacré toujours aux infrastructures de base dans les pays africains et malgache associés. Toujours rien pour la Guinée de la part de la France et/ou de la C.E.E. Ce Fed s’est intéressé « davantage aux productions vivrières au niveau des populations locales » dans les E.A.MA.

L’on comprend en conclusion que la Guinée ne pouvait compter que sur ses propres efforts et sur ceux de ses partenaires socialistes qui connaissaient mal le pays. La haine de la France pour les gifles de Sékou Touré à Charles de Gaulle, la reconnaissance massive de la D.D.R. par les États indépendants d’Afrique suite à celle de la Guinée et le soutien du gouvernement guinéen aux mouvements de lutte de libération nationale dans les colonies portugaises ont constitué les prodromes de l’agression du 22 novembre 1970.

– Les conventions de Lomé

À partir de 1974, les réconciliations guinéo-allemande et guinéo-française sont négociées sous l’égide des Nations unies à la suite du voyage, en mars 1974, en Guinée, du Secrétaire général de l’Onu, Kurt WALDHEIM. Les normalisations se sont opérées avec Bonn, le 22 juillet 1974 et avec Paris, le 14 juillet 1975. Ce rapprochement a permis à la Guinée d’établir des relations avec la C.E.E. dans le cadre de la première Convention de Lomé (Lomé I) signée le 28 février 1975.

Il s’agira d’analyser trois aspects liés aux trois premières Conventions de Lomé financées par les 4ème, 5ème et 6ème Fed. En effet, le choix des secteurs d’intervention, le rapport entre le montant des subventions et celui des prêts et capitaux à risques, et la liaison de l’aide surtout pour le Stabex n’ont pas milité en faveur de la Guinée pendant plusieurs années de coopération avec la C.E.E. Les 4ème et 5ème Fed accordèrent au secteur du développement industriel le montant de 76 745 913 écus dont 63 106 913 écus, soit 83,23%, furent affectés à deux usines. Pourquoi cette facilité de financement pour rien que deux usines dans un pays où tout est à faire ? Il se trouvait que ces usines devraient être rénovées et reprises par des entreprises des pays membres de la Communauté : Unicot (Groupe textile grec) pour l’Usine textile de Sanoyah et Chovet engineering chargée de la remise en route de Soguiplast.

Dans la mesure où plus de 50% des interventions de Lomé I et II ne furent accordées qu’à l’usine textile de Sanoyah et qu’à l’usine plastique, et vu les résultats auxquels l’on a abouti, la Coopération dans le domaine industriel « a été une catastrophe » a dit M. Gérard Hill, ancien responsable du dossier Guinée à la D.G. VIII.

Un autre aspect des protocoles financiers retient l’attention. Il s’agit du rapport entre le montant des subventions et celui des prêts et capitaux à risques. L’aide assortie de conditions de remboursement était très importante dans la coopération C.E.E.-Guinée : 43,98% pour la Convention de Lomé I et 34,73% pour Lomé II et Lomé III confondus. Les moyennes pour les États A.C.P. étaient de 0% (1er Fed), 6,8% (2ème Fed), 10% (3ème Fed), 17% (4ème Fed), 14% (5ème Fed), 14% (6ème Fed), etc.

Enfin, au titre des transferts Stabex (Système de stabilisation des recettes d’exportation de produits de base) institué depuis Lomé I, la Guinée était fortement lésée. De 1975-1988, les montants nets reçus au titre de ces transferts étaient de 333 414 998 écus pour la Côte d’Ivoire, 214 191 139 écus pour le Sénégal, 146 686 915 écus pour le Cameroun et 18 328 403 écus pour la Sierra Léone, mais absolument rien pour la Guinée.

C’est bien utile de comprendre que même avec l’Europe, la Guinée était étranglée. Dieu merci que nos dirigeants d’alors aient pu nous léguer une Guinée en paix et toujours indépendante avec des ressources naturelles non spoliées et non bradées.

  1. La vengeance métropolitaine

Malgré les avantages cités plus haut, la Guinée a patiné. Beaucoup accuse la manière dans notre séparation d’avec la Métropole, dans les conditions de révolte, et l’intransigeance de Sékou Touré vis-à-vis de la France et de tout l’Occident. Dans ce « beaucoup » il y a surtout les intellectuels « qui ont confondu leur haine personnelle contre Sékou Touré et la réalité historique ». C’est vrai que la Guinée a été la 2ème colonie au XXème siècle à se séparer brusquement avec sa métropole, après l’Indonésie qui s’est séparée dans les mêmes conditions des Pays-Bas.

La manière, Oui ! Même si la Guinée avait retardé la proclamation de son indépendance pour la faire au même moment que les autres territoires de l’Afrique occidentale française (A.O.F.), la France n’allait jamais tolérer « l’affront« , « la malveillance » et la « sécession » dus au vote négatif du 28 septembre 1958.

Les quelques correspondances de 1958 du gouvernement guinéen au gouvernement français prouvent, s’il en était encore besoin, que l’affirmation de ce « beaucoup » qui accuse est sans fondement et contraire à la vérité historique. Elles montrent bien « qu’affirmer n’est pas prouver ».

 Le 29 septembre 1958 : Déclaration du Gouvernement français pour marquer la rupture de la Guinée avec la France.

Réponse de Sékou Touré : « La Guinée ne peut rompre avec la France qu’avec ses partenaires. Nous voulons demeurer dans l’orbite française, donc occidentale dans tous les domaines. »

Pour résumer, il y a lieu de citer Gaston Boyer, ancien de l’ENFOM, suppléant du gouverneur Risterucci et ancien ambassadeur de la France, rapporté par André Lewin, dans son livre Ahmèd Sékou Touré, Tome 2, page 189 : « En effet, depuis le 2 octobre – date de la création de la République de Guinée – Sékou Touré n’avait cessé de demander avec persévérance la reconnaissance officielle de son pays par la France, l’établissement de relations diplomatiques et le maintien de la Guinée dans « la zone franc ». Mais ses messages étaient restés sans réponse ou n’avaient obtenu que de simples – et humiliants – accusés de réception ».

 Cette citation est d’autant plus importante que Gaston Boyer était un fervent opposant à l’indépendance guinéenne : « Je désapprouvais profondément les méthodes du PDG-RDA pour s’assurer du pouvoir et j’en avais contrarié les excès de mon mieux au cours des deux années pendant lesquelles je venais de commander le cercle de Gaoual ».

Il est intéressant de relater pour l’éclosion de la vérité historique, les démarches de S.E. feu Naby Youla, ancien ambassadeur de Guinée en France, qui n’était pas pour autant du même bord politique que Sékou Touré parce qu’ayant voté « Oui » au référendum du 28 septembre, pour transmettre au général Charles Gaulle le message de Sékou Touré daté du 29 octobre 1958.

 « Après une discussion au cours de laquelle il me précise ce qu’il attend de moi, il me remet un nouveau message pour le général (c’est celui qui est daté du 29 octobre) et me demande instamment de le remettre en mains propres au général. Il souhaite que je parte le soir même. Je reprends donc l’avion pour la France le même soir.

 Pendant près de huit jours, j’ai tenté de faire jouer mes relations pour obtenir une audience du général. … C’est Houphouët-Boigny, en particulier, qui m’a orienté vers Jacques Foccart, que je suis allé voir sans tarder. J’ai parlé à Foccart, je lui ai dit que j’avais un message personnel pour le général de la part de Sékou Touré. Il m’a dit qu’il me rappellerait. Il m’a rappelé un lundi et m’a demandé de venir le voir ; là, il m’a annoncé que l’entrevue aurait lieu le lendemain mardi à 11 heures.

 Je me suis rendu à l’Hôtel Matignon, rue Varenne, siège du Chef du gouvernement. Foccart m’a reçu tout d’abord et m’a prévenu que l’entretien ne durerait que cinq minutes. … À 11 heures précises, la porte s’est largement ouverte et le général est apparu, et m’a fait entrer dans son bureau. Il m’a fait poliment mais froidement assoir, a pris la lettre, en a pris connaissance, et a écouté sans [sans rien dire] les quelques phrases que j’avais préparées.

 Le général n’a pratiquement rien répondu, et au bout de cinq minutes, il s’est levé pour me signifier que l’entrevue était terminée. Il a fait le tour de son bureau pour s’approcher de moi et m’a tendu la main. Bien entendu, je l’ai prise, mais je lui dis : « Mon général, nous ne pouvons pas nous quitter comme cela et en rester là. Je suis Guinéen, et comme beaucoup d’Africains, c’est à la France que je dois d’être devenu ce que je suis aujourd’hui ; je m’exprime bien mieux en français que je ne puis le faire dans ma langue natale.

 Quelle que soit la direction prise par la Guinée, rien ne pourra changer cette donnée essentielle qui nous rattache à la France bien plus que tout autre lien constitutionnel ou politique. Votre pays et le mien sont liés depuis soixante ans, et un tel passé ne peut pas disparaître en quelques jours. Le problème qui nous préoccupe dépasse de loin nos personnes et concerne nos peuples, le peuple français et le peuple guinéen. Laissez-moi vous en dire un peu plus à ce propos.

 Surpris mais intéressé, le général m’a alors fait installer dans un fauteuil placé dans un coin de son bureau, s’est assis en face de moi, et m’a écouté. Il m’a vraiment écouté avec une grande attention, et ceci pendant près de trois quarts d’heure, il n’a pas dit grand-chose de son coté, et ne m’a interrompu. …

Je crois qu’il a apprécié à sa juste valeur ce dont j’avais cherché à lui faire prendre conscience. En tout cas, il m’a dit qu’il saluait Sékou Touré, mais que c’est à la Guinée qu’il souhaitait bonne chance ».

Quoi qu’il en soit, une page de l’histoire de la Guinée était tournée, et avec elle celle de l’Afrique tout entière.

  1. Les caractéristiques de la République de Guinée

Votée par l’Assemblée Nationale le 10 novembre 1958, la loi constitutionnelle de la Ière République de Guinée a été promulguée par ordonnance le 12 novembre. Cette constitution a été inspirée de la dynamique révolutionnaire et des principes essentiels qui ont défini durant douze (12) années de durs combats anti-colonialistes du Parti Démocratique de Guinée, la Section de Guinée du Rassemblement Démocratique Africain (R.D.A.). La Guinée est une République démocratique, laïque et sociale où tout doit servir à libérer l’homme et à sauvegarder sa dignité.

Les couleurs du drapeau ont les significations suivantes : Le rouge symbolise la détermination du peuple d’accepter tous les sacrifices, voire celui du sang, pour que demeure éternelle l’indépendance nationale et que se réalisent le plus tôt l’unité et l’indépendance de l’Afrique. Le jaune est la couleur du soleil d’Afrique, d’une Afrique jalouse de son indépendance. Il symbolise l’action courageuse du peuple de Guinée tout entier. Le vert est la couleur de l’espérance et de la végétation africaine en même temps qu’un signe de prospérité. Il exprime la ferme confiance de la Guinée en ses choix et en ses actions historiques qui resteront inébranlables.

La souveraineté nationale appartient au peuple qui l’exerce en toute matière par des députés à l’Assemblée Nationale, élus au suffrage universel égal, direct et secret, ou par la voie du référendum.

L’auteur

Me Alpha Oumar Sy Savané depuis Dakar 

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