C’est une séance de restitution, d’examen et de validation du « rapport d’évaluation environnementale stratégique de l’occupation de la zone côtière guinéenne par les infrastructures minières et autres, à partir du delta de Kapatchez jusqu’aux îles Tristao », qui s’est tenue hier jeudi 16 septembre 2020 à Conakry.
Ce rapport, présenté par les acteurs, s’inscrit dans le cadre du projet PRISE, relatif à la réduction des infrastructures sur la zone côtière guinéenne. La rencontre est initiée par le bureau guinéen d’étude et d’évaluation environnementale (BGEEE), avec l’appui du PRCM (partenariat régional pour la conservation de la zone maritime et côtière en Afrique de l’ouest) en partenariat avec le Ministère de l’environnement, des eaux et forêts de Guinée.
Selon le Coordinateur du projet, Demba Marico, c’est un rapport qui est assez pertinent dans la mesure où il fait un état de lieu de la situation environnementale dans cette région, et met en exergue les potentiels et les faiblesses qui s’y trouvent. « Il y a tout dedans, parce que c’est une évaluation environnementale stratégique et sociale qui prend en compte tous les aspects à la fois environnementaux, et tout ce qui est lié en particulier aux cibles que nous avons dans le projet PRISE ; c’est-à-dire la mangrove, les tortues, les oiseaux, les herbiers etc. »
Selon lui, plusieurs aspects sociaux sont également pris en compte dans l’étude. Il citera entre autres : « Tout ce qui est exploitation, investissement, or, extraction minière, tous ces aspects sont passés en revue dans le rapport ».
Ce rapport qui devrait être présenté depuis le mois d’avril dernier fait également allusion aux différents impacts, tels que l’état de la nature, de la ressource et éventuellement les investissements à faire, mais le coronavirus selon lui est passé par là. « Cette évaluation a été demandée par notre partenaire le BGEEE. L’étude a été achevée au mois d’avril mais avec la situation du Covid-19, il n’y a pas eu d’opportunité pour restituer ces études, pour la partager avec les différentes parties prenantes. Alors comme il y a de l’accalmie maintenant, nous profitons pour la discuter, la valider pour qu’elle puisse être réellement prise en compte par les différentes parties prenantes dans nos agendas ».
Les travaux de la dite séance ont été lancés par le Secrétaire Général du Ministère de l’Environnement, des Eaux et Forêts, Seydou Barry Sidibé. Prenant la parole, il s’est exprimé au nom de son département et du gouvernement guinéen pour saluer d’entrer les efforts inlassables pour l’organisation de cette rencontre.
Il a estimé par la suite que cette rencontre est la preuve de « l’excellente » coopération que le Ministère de l’Environnement, des Eaux et Forêts entretient depuis des années avec cette structure sous-région ale. « Les dimensions de relation qui existent entre le ministère de l’environnement et le PRCM dont je salue le coordinateur qui a tout mis en œuvre pour braver la pandémie du Covid-19 en vue de signer sa participation à cette séance », a-t-il mentionné avant d’accorder une importante capitale au contenu du rapport. « Cette évaluation environnementale stratégique sur l’installation des infrastructures des zones côtière est ma foi d’une importance notoire pour notre pays. Car elle constitue une étude en amont de la portée et de la nature des effets environnementaux et socio-économiques pour la signature du projet plan programme et politique ». Seydou Barry Sidibé a, par la suite, lancé un appel, incitant chacun à « considérer que la destruction continue de la biodiversité et des écosystèmes côtiers et marins ne fera que compromettre davantage nos capacités de résilience à l’atténuation l’adaptation contre ce fléau mondial qui est le changement climatique ».
Il dira enfin que le gouvernement se réjouit amplement de l’implication du PRCM et surtout la réalisation de cette évaluation environnementale stratégique qui se tient à ce jour à Conakry.