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Paludisme : l’heure de la piqûre de moustique influence la gravité de la maladie

Le paludisme reste l’une des maladies les plus dévastatrices au monde, affectant des millions de personnes chaque année, principalement en Afrique subsaharienne. Transmise par les moustiques du genre Anopheles, cette maladie provoque encore plus d’un demi-million de décès par an, principalement parmi les enfants. Cependant, une étude récente menée par des chercheurs de l’Université McGill pourrait bien changer notre compréhension de la maladie.

Les rythmes circadiens, ces cycles biologiques de 24 heures, pourraient jouer un rôle clé dans la progression du paludisme, influençant la réponse immunitaire et la gravité des symptômes selon le moment de l’infection. Ces découvertes récentes, publiées dans les revues iScience et ImmunoHorizons, pourraient révolutionner les stratégies de prévention et de traitement du paludisme.

Principales découvertes

Les chercheurs ont découvert que la gravité de la maladie et la prolifération des parasites du paludisme pourraient être influencées par l’heure de la piqûre du moustique infecté. Plus précisément, des expériences menées sur des souris ont montré que les infections survenant en pleine nuit entraînaient des symptômes moins graves et une prolifération plus limitée des parasites par rapport à des infections survenues en journée.

Les rythmes circadiens influencent de nombreux aspects de la physiologie humaine. Dans le cas du paludisme, ces rythmes semblent jouer un rôle crucial dans la façon dont l’organisme réagit à l’infection.

Priscilla Carvalho Cabral, chercheuse principale de ces études, explique : « Les différences constatées dans la réaction à l’infection de l’hôte en fonction du moment de la journée laissent penser que les rythmes circadiens influencent la progression de la maladie« .

Implications pour le traitement du paludisme

Cette recherche révèle une interaction complexe entre les rythmes circadiens de l’hôte et ceux des parasites du palume. Martin Olivier, co-auteur des études, souligne : « Les mécanismes régissant les rythmes de la sensibilité aux maladies, particulièrement aux maladies parasitaires, demeurent en grande partie inconnus « . Ces découvertes pourraient mener à de nouvelles stratégies thérapeutiques, notamment :

Déterminer le moment optimal pour administrer les traitements antipaludiques

Maximiser l’efficacité des traitements

Minimiser la progression de la maladie

Ces recherches s’inscrivent dans une tendance plus large d’étude des rythmes circadiens dans le contexte des maladies infectieuses. Par exemple, des travaux antérieurs de la même équipe ont montré que la leishmaniose est également influencée par les horloges biologiques de l’hôte. Ainsi, Bien que le paludisme reste une menace majeure pour la santé publique, particulièrement en Afrique, ces découvertes sur l’influence des rythmes circadiens offrent de nouvelles perspectives pour des stratégies de lutte plus efficaces. En comprenant mieux comment l’heure de la journée peut affecter la gravité de l’infection, les chercheurs pourraient développer des interventions plus ciblées, réduisant ainsi le fardeau de cette maladie mortelle.

Ces études, publiées dans iScience et ImmunoHorizons, fournissent une base solide pour de futures recherches sur le rôle des rythmes circadiens dans la lutte contre le paludisme et d’autres maladies parasitaires.

Avec Afrik.com

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