Mardi 30 juillet 2024, lors de la conférence de presse hebdomadaire, le porte-parole du ministère chinois des affaires étrangères, Lin Jian, est revenu sur le sommet de la Coopération Chine-Afrique (FOCAC) qui se tiendra du 2 au 6 septembre 2024 à Pékin. Le thème central ce sommet portera sur la promotion d’une modernisation construite sur une communauté d’avenir sino-africaine.
Si l’on n’est pas encore certain de l’ampleur de la dimension économique de ce forum – combien la Chine va-t-elle annoncer en terme d’investissement et de financement en Afrique – le thème du Forum révèle l’accent particulier que la Chine pourrait accorder au sommet. Ce forum pourrait bien être l’opportunité pour Pékin de réaffirmer l’union de vue entre la Chine et l’Afrique en ce qui concerne le système international.
Depuis bientôt deux ans et demi la Chine a lancé plusieurs initiatives – Global Development Initiative, Global Sécurity Inititiative, Global Civilisation Initiative – qui mettent en avant la vision Chinoise d’un système international qu’elle souhaite être reformée.
Un vœu partagé par plusieurs pays africains qui n’ont pas toujours trouvé leur compte dans un ordre international actuel qui a souvent priviligié les besoins et bénéficié les intérêts des pays occidentaux au détriment des pays pauvres du Sud forcés de s’aligner derrière les plus puissants.
L’appel à sa réforme, pour plus de justice, d’équité et qui reflète les aspirations et les réalités d’un monde multipolaire en pleine mutation est aujourd’hui porté par une grande partie des pays du Sud. Se présentant ou étant perçue aujourd’hui comme le « leader » de ces pays du sud, la Chine profite pleinement de ces forums qui lui permettent non seulement de communiquer son message mais aussi de créer des alliances politiques pour porter cet appel.
Mais face à une Afrique qui a toujours besoin de soutien financier pour financer son développement et la construction de ses infrastructures, il n’est pas certain que ses leaders se contentent d’une simple rhétorique autour d’une alliance politique qui ne garantit pas non plus un changement de hiérarchie dans le système international.
Des discussions bilatérales sont en cour entre la Chine et plusieurs pays – Lin Jian l’a aussi souligné – pour permettre à ce que le continent ne reparte pas les mains vides.
En attendant, c’est la participation qui sera observée de très près. Et pour rien laisser au hasard, la Chine déploie sa diplomatie sur le continent pour s’assurer de la participation du plus grand nombre.
Avec projetafriquechine.com