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Victime d’incendie à Hafia : la famille sinistrée dénonce une promesse non tenue de la part du gouvernorat de Conakry

Cela fait 3 mois et deux semaines qu’un incendie s’est déclaré dans la maison d’une grande famille au quartier Hafia. Conséquences, sept personnes de la famille ont perdu la vie. Rencontrés ce samedi 13 juillet 2024 par un de nos reporters, le père de famille et son fils, survivants de ce drame, nous racontent comment ils traversent cette période d’après-incendie.

C’est Thierno Souleymane Bah qui avait été le premier à sonner l’alerte dans la nuit du 31 mars 2024, informant à toute la maison de la déclaration d’un incendie, de source inconnue. Malheureusement, les fortes flammes emportent sur place cinq membres de sa famille. Deux autres vont succomber les jours suivants. Trois mois après, son esprit est toujours possédé par les séquelles de ce drame. « Une lutte mentale tous les jours qui est caractérisée par la fatigue, de l’insomnie ou des cauchemars. Mais j’essaye tout de même de vivre avec. Comme c’est comme ça que Dieu l’a voulu. En tant que bon croyant, j’essaye de vivre avec mais j’avoue que c’est extrêmement difficile », indique le jeune homme.

Souleymane venait de rentrer de Turquie où il fait ses études. Le plaisir de retrouver sa famille après plusieurs moments passés à l’intérieur du pays ne durera pas longtemps puisque c’est juste au lendemain de son retour que le drame s’est produit. Certes toute la maison est partie en fumée mais pas les souvenirs de sa mère. « Cette lutte est juste accroché à l’envie que l’âme de notre maman repose en paix même si elle avait envie de me voir toujours grand », se rappelle, Thierno Abdoul Bah, père de Thierno Souleymane, est aussi l’un des survivants de cet incendie. Si, lui, il arrive à tenir le coup, c’est parce que, dit-il, il a la foi. « J’ai la foi. Honnêtement, chaque fois que je prie, je demande à Dieu d’agrandir ma foi », nous confie-t-il.

L’incendie n’a pas fait que des victimes en vie humaines. Aucun bien matériel n’est sorti de la maison. La famille avait bénéficié d’un montant de 25 millions de francs guinéens comme aide. A côté, une promesse d’un paiement de 6 mois de loyer de la part de l’Etat, à travers le gouvernorat de Conakry. Une promesse qui ne s’est toujours pas réalisée. En tout cas, Thierno Abdoul dit n’avoir reçu aucun franc jusque-là. Il accuse l’ancienne secrétaire générale de la commune de Dixinn d’être la cause. « La gouverneure a demandé à cette dame à ce qu’elle fasse tout pour au moins me remettre le reliquat parce qu’il y avait des denrées qui étaient stockées dans la maison. Jusqu’à date, rien ne s’est passé », nous confie-t-il, à son tour,

Contactée, l’accusée n’a pas souhaité répondre à nos questions. Pendant ce temps, Thierno Abdoul et sa famille lancent un appel d’aide à l’endroit des personnes de bonne volonté pour une assistance dans le paiement de leur location à Dabondy ou dans l’achèvement de leur maison familiale se trouvant dans la sous-préfecture de Maférinyah.

Kanké Kaba

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