Les dirigeants de l’AES sont restés droits dans leurs bottes quant à leur retrait de la CEDEAO. Ils l’ont réaffirmé au cours de leur sommet qui s’est tenu ce samedi à Niamey.
La réunion des chefs d’État de l’AES qui s’est tenue ce samedi a été sanctionnée par un communiqué final. Au total, les trois dirigeants se sont penchés sur presque toutes les questions essentielles sur lesquelles ils sont attendus.
Un « retrait irrévocable et sans délai de la CEDEAO »
Ibrahim Traoré, Assimi Goïta et Abdourahamane Tiani se sont penchés sur la question de leur retrait de la CEDEAO. Et là-dessus, leur position n’a pas varié d’un centimètre. Le communiqué est clair à ce sujet : les trois dirigeants « se sont félicités de leur retrait irrévocable et sans délai de la CEDEAO » qui, pour eux, a une « lourde responsabilité » dans « l’effritement des valeurs de fraternité, de solidarité et de coopération » entre les États et les peuples de la sous-région.
En lieu et place de la CEDEAO qui n’a plus grâce à leurs yeux l’AES se renforce. Le traité instituant une confédération entre le Burkina Faso, le Mali et le Niger a été adopté par les chefs d’État. Cette confédération dénommée Confédération « Alliance des États du Sahel » (Confédération AES) est considérée par ses pères fondateurs comme une étape supplémentaire franchie vers une intégration plus poussée entre les pays membres. Elle sera présidée pour un an par le colonel Assimi Goïta.
Un point sur la situation sécuritaire
Véritable os en travers de la gorge des dirigeants des trois pays, le problème sécuritaire a occupé une bonne place dans la discussion entre eux. Faisant un bilan des attaques terroristes perpétrées dans les trois pays, Ibrahim Traoré, Assimi Goïta et Abdourahamane Tiani ont évalué les conséquences du phénomène du terrorisme sur les plans aussi bien économique et social qu’humanitaire. Ils ont adressé une pensée aux victimes ainsi qu’aux forces de défense et de sécurité qui sont tout le temps au front face à cette menace permanente. Des succès dans la lutte contre l’hydre du terrorisme, il y en a eu. Surtout avec la « mutualisation des moyens des trois États ». Les chefs d’État ont, par exemple, salué « la libération de la ville de Kidal, symbole de la souveraineté et de l’unité retrouvées pour la République du Mali ».
Des actions communes pour impulser le développement dans les trois pays
Au-delà des questions politico-sécuritaires, les trois dirigeants se sont intéressés à la problématique du développement économique et social. Dans ce sens, des actions urgentes sont à entreprendre pour faciliter la circulation des personnes et des biens dans l’espace AES. Les secteurs stratégiques comme l’agriculture, la sécurité alimentaire, l’eau, l’environnement, l’énergie, les mines, les infrastructures et les transports, etc doivent bénéficier dans le futur de la mise en œuvre de projets « structurants et intégrateurs ». Pour couronner le tout, « les chefs d’État ont décidé de la création d’une Banque d’investissement de l’AES et de la mise en place d’un Fonds de stabilisation », indique le communiqué.
Il sied de préciser que le sommet de ce samedi n’a rien dit au sujet de la création d’une monnaie commune. Sujet sur lequel les attentes des peuples sont nombreuses.
Avec Afrik.com