Le ministre de la Justice, Garde des Sceaux en séjour de travail dans la capitale la région forestière (Nzérékoré) ce mardi 24 janvier 2023 a évoqué les conséquences de la non adoption de la politique pénale du gouvernement depuis 1958. Pour Alphonse Charles Wright, pendant longtemps, les politiques ne se sont pas intéressés à l’adoption de la politique pénale du gouvernement.
«Je reste et demeure par la volonté du législateur, celui qui doit diriger la politique pénale du gouvernement. Sur le fondement de l’article 37 du code de procédure pénale, c’est le ministre de la justice qui est chargé de diriger la politique pénale du gouvernement. Depuis 1958, cette politique pénale du gouvernement n’a jamais été adoptée. La conséquence c’est quoi ? Aller dans nos prisons. A Nzérékoré, je reçois des rapports réguliers. Des gens qui décèdent en prison. Regardez là où il y a la prison, c’est là-bas on doit mettre les humains ? On se met à parler de la politique au lieu de s’occuper des questions qui touchent nos populations. S’il n’y a pas de route ici, c’est pour tout le monde. Y’a pas courant, c’est pour qui ? Tant que les gens vont renfermer leurs cœurs, vous ne ferez pas sortir Nzérékoré de l’ornière. Ce qui veut dire, dans le cadre de la politique pénale du gouvernement on n’a quitté d’un principe très simple. le premier axe c’est la lutte contre l’impunité sous toutes ses formes en respectant le droit de chacun », a indiqué Alphonse Charles Writh face aux cadres de la région de Nzérékoré.
A l’en croire, l’ancien Président du CNDD Moussa Dadis Camara, principal accusé dans les massacres du 28 septembre 2009, est fier du département de la justice. «S’il y’a quelqu’un aujourd’hui qui est content du département de la justice c’est le capitaine Moussa Dadis Camara. Parce que je parle tous les jours avec lui. La grandeur d’un homme c’est quand tu te soumets aux lois de ta République. C’est ça la grandeur d’un homme. Depuis qu’il a quitté Ouagadougou, c’est moi qui ai assuré sa sécurité jusqu’à l’hôtel. C’est moi qui ai tout prévu pour lui. En tant qu’ancien chef d’Etat, on le traite dignement. C’est cela aussi la refondation de l’Etat. Il a dit qu’il veut venir se défendre, on lui a donné un espace. Il est dans l’état de se défendre. Que les gens ne posent pas une cause qui n’a rien n’à voir avec une ethnie ou une région. Aujourd’hui quand je parle avec lui (Moussa Dadis Camara), il dit monsieur le ministre de la Justice, je vous remercie. Aujourd’hui, le président de la cour constitutionnel est là-bas. Si nous faisons de l’abus aujourd’hui, cela va nous rattraper demain. On ne le fera jamais. Mais, on donnera le pouvoir à chacun de venir se défendre. Et on demandera a la justice d’être neutre et impartiale», a rassuré le ministre de la Justice sur le cas précis de Moussa Dadis Camara.
Malal Diallo