La cinquième édition des After works de Conakry s’est tenue vendredi dernier dans un réceptif hôtelier de la place.
Placé sous le thème « Le défi de la gouvernance, du politique à l’économique’’, la rencontre avait pour objectif de permettre aux participants de faire de nouvelles connaissances et de partager leurs expériences autour d’un tel thème aussi intéressant que préoccupant sur le continent africain.
Première initiative du genre, dans la capitale guinéenne, aux dires de l’initiatrice, cette activité a démarré il y a quelques années, Mme Souadou Baldé contrôleur interne à la BCRG et titulaire de plusieurs diplômes dans le monde des finances, tant au Canada, en France, en Côte d’Ivoire que de l’université Guinéenne.
« Nous avons créé cette plateforme depuis 2018. L’objectif est de réunir les entrepreneurs autour des sujets d’intérêt général. Aujourd’hui nous sommes à notre 5ème édition », a-telle fait savoir avant de rappeler successivement les premières activités.
« La première édition avait pour thème ‘’quelle est le lien entre le leadership et la sortie d’un livre? ». L’objectif de cette édition était d’inciter les guinéens pour l’écriture. Il y a beaucoup de guinéens expérimentés qui gravissaient des échelons et qui allaient jusqu’à la retraite sans pour autant se décider à écrire. Donc on s’est dit qu’en partageant l’expérience d’autres dans le domaine, cela pourra inciter les guinéens à se lancer dans l’écriture.
La seconde édition était placée sous le thème : ‘’Le développent de l’agriculture, de la fourche à la fourchette’’. C’est le Ministre Alpha Bacar Barry Ministre de l’Enseignement Technique et de la formation professionnelle qui l’a d’ailleurs animé. En plus d’avoir une structure de microfinance, il est dans l’agriculture et dans l’élevage. Donc on s’est dit que c’est un jeune entrepreneur, alors pourquoi ne pas partager cette expérience pour permettre à d’autres jeunes guinéens, au lieu d’aller traverser la méditerranée avec tous les risques ou rester au chômage, de se lancer dans l’agriculture qui est une grande richesse pour nous.
La troisième édition, portait sur le thème « Comment se fixer les objectifs et les atteindre efficacement ? », un thème qui a été animé par un coach en développement individuel. Ce qui a permis aux participants d’enrichir leurs connaissances en développement personnel.
La quatrième édition c’était sur « leadership et modernité 3.0 », qui a été animée par Monsieur Kémoko Touré, ancien DG de la CBG, la compagnie des bauxites de Guinée. C’est un Monsieur pétri d’expériences qui est venu et qui a accepté de rester avec nous et de partager un peu son expérience en Europe mais aussi au sein de la CBG.
Et maintenant nous sommes à la cinquième édition que Me Mamadou Ismaila Konaté, ancien Ministre de la Justice du Mali qui accepté de venir partager le thème avec nous intitulé « le défi de la gouvernance, du politique à l’économie ». Je pense que les participants ont vraiment bien aimé les échanges ce qui a été très enrichissant ».
Par ailleurs, au sortir des débats, le conférencier Me Mamadou Ismaila Konaté ancien Ministre de la Justice garde les sceaux du Mali et Avocat de renommée, estime que le débat autour d’un thème aussi important sur le défi de la gouvernance d’un point de vue économique et politique consiste à interpeler l’ensemble des cadre d’entreprises de prendre conscience de l’engagement social.
« J’ai rappelé aux gens qu’on est toujours très content de soi-même une fois qu’on est allé à l’école, qu’on a appris des choses, qu’on est diplômé, qu’on a exercé une activité économique dans les conditions très acceptables. On est même en train de générer des revenus relativement importants en oubliant qu’on vit dans un contexte national dans une société où il y a la pauvreté, où il y a de la déchéance, où la question de la gouvernance est posée, parce que simplement on oublie de prendre conscience de soi-même que nous sommes une partie de la démocratique, nous sommes une partie de la population et que rien ne peut se faire sans nous et que tout doit se faire avec nous. Donc l’oublier c’est de donner l’occasion à un certain nombre de gens qui sont les vrais usurpateurs de s’emparer du pouvoir et de l’exercer non pas pour nous, mais contre nous et contre notre pays ».
Visiblement satisfaits, les participants sollicitent de l’organisatrice la tenue de la prochaine édition. Mais Souadou Baldé, qui a plusieurs cordes à son arc, vise porter cette initiative de très loin, et même l’associer à d’autres disciplines telles que le sport,la culture, la santé et l’environnement.
« Dans l’ensemble, j’ai eu des retours qui sont assez positifs, ils ont hâte déjà d’être à la sixième édition, ça c’est un bon signe, et c’est ce qu’on va faire. En plus des débats d’idées, on va essayer d’organiser des After works sportifs, des After works dansants pour essayer de diversifier un peu l’idée et rassembler tout le monde autour du bien-être».
Afin de donner une nouvelle dimension à l’activité, Mme Souadou Baldé sollicite la présence massive de chacun et de tous pour les prochaines éditions.
« Je demande à tout le monde de venir nombreux. Je leur dit que le ciel n’est pas la limite, de ne pas hésiter de se battre et d’offrir le meilleur de soi-même. Pour moi, le mot impossible n’existe pas, il suffit d’essayer », conclut-elle.
Idi CA