Tout comme sous le régime du général Lanasana Conté, celui du Pr Alpha Condé n’aura pas échappé à la pratique. Celle qui bien sûr consiste à se servir à outrance d’un bien de l’Etat. Sous l’ère Alpha Condé, même ses ennemis les plus jurés ne sauraient ignorer ou critiquer l’importance et l’utilité de certains projets d’envergure initiés sous son magistère. ‘’ Le vieux’’, comme on l’appelait dans certains milieux a réussi à poser des jalons d’un décollage dans certains domaines. C’est le cas de l’électricité. Et pour y arriver, de 2012 à 2015, il a d’abord construit le barrage hydroélectrique de Kaléta, 240 MW, pour un coût de 446,2 millions de dollars, financé à 25 % par l’État guinéen et à 75 % par China Exim Bank. Ensuite, tenant compte de la nécessité de permettre à tous les guinéens de savourer et de se servir de l’électricité, Alpha Condé passe à la vitesse supérieure en lançant illico le barrage Souapiti (450 mgw).
Dans son adresse à la Nation à l’occasion du nouvel an 2021, Alpha Condé annonçait en ces termes le lancement de cet autre mégaprojet et le démarrage d’autres : « Dans cette nouvelle année 2021 qui s’ouvre, l’accent sera mis sur la création de richesses nationales par la concrétisation des projets mis en route sur le partage des ressources pour une Guinée encore meilleure pour ses filles et fils. L’amélioration de la vie quotidienne va concerner l’accroissement de la fourniture d’eau et d’électricité. Après le barrage de Kaleta (240 mgw), cette année verra le démarrage du barrage de Souapiti (450 mgw) et dans la foulée, celui d’Amaria (300 mgw) Foumi et Kogbedou en Haute Guinée, Keno, Zegbela et Lokua en Guinée forestière et Koukoutamba au Foutah…».
Kaléta et Souapiti sont quoi qu’on dise à l’actif du régime Alpha Condé.
Seulement, depuis l’annonce de la fin du second projet (Souapiti), des plaintes fusent de partout. Les riverains abandonnés à leur sort, haussent le ton et se confient au CNRD. A ce jour, ces sinistrés sont fortement épaulés par des travailleurs dont les plaintes restent vivaces. A ces deux groupes, s’ajoutent dorénavant un autre essentiellement composé de cadres bien informés (documents de preuves à l’appui) de ce qui s’est réellement passé au cours des travaux du barrage. Notamment, des fonds détournés pour servir à la réalisation d’autres infrastructures personnelles à l’intérieur du pays.
Nous y reviendrons ( preuves à l’appui)
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