« La Guinée, locomotive des indépendances africaines »

 « Un Peuple qui s’ignore, s’égare et ne saurait se projeter dans l’avenir. » L’Auteur

 Quatrième Partie : Le 12 décembre 1958 (Admission de la République de Guinée à l’Organisation des Nations unies)

 « La République de Guinée fut admise à l’Organisation des Nations unies (Onu) le 12 décembre 1958 en tant que quatre-vingt-deuxième membre, malgré les démarches contradictoires de la Représentation permanente française au siège de l’Organisation internationale à New York. La France ne voulait pas d’une Guinée qui se trouve sous les projecteurs de l’actualité nationale et internationale… ». Tel est le premier paragraphe du sous-chapitre 12 décembre 1958 (page 24) du livre Guinée 1958-2008, l’Indépendance et ses conséquences, de l’auteur.

1- Le contexte d’une bataille diplomatique

Après le vote négatif historique et légendaire du 28 septembre 1958, la Guinée française s’acheminait inéluctablement vers l’indépendance. Cette indépendance devait se concrétiser par l’admission du pays à l’Organisation des Nations unies. La France impérialiste, sachant que l’admission de la Guinée à l’Onu la libérait complètement d’elle, s’est préparée à la contrecarrer. Du 2 octobre au 12 décembre 1958, il s’est engagé, aux Nations unies, la plus grande bataille diplomatique jamais enregistrée dans ses annales quant à l’admission d’un pays de l’Afrique subsaharienne en son sein. C’est bien à partir du 2 octobre qu’un véritable bras de fer s’est engagé entre Sékou Touré, président de la République de Guinée, et Charles de Gaulle, président de la République française. Celui-ci s’est rendu compte que celui-là connaissait bien ses droits et ses devoirs dans la communauté internationale et était prêt à les assumer.

2- L’importance de l’admission de la Guinée à l’Onu

Le 12 décembre 1958 est l’un des événements glorieux dans l’histoire de la nation guinéenne le moins célébré. Pourtant, il marque l’appartenance de la Guinée à la communauté des nations éprises de liberté et de paix. L’importance de l’admission de la Guinée à l’Organisation des Nations unies peut se résumer aux points suivants : a- Le 12 décembre 1958 a marqué l’admission de la République de Guinée à l’Organisation des Nations unies (Onu) la plus grande organisation internationale où se retrouvent et en contacts permanents presque tous les pays indépendants du monde. b- La valeur historique du combat diplomatique de titan qui a été engagé entre la jeune diplomatie de la Guinée (soutenue par le Groupe des huit pays africains de l’Onu plus l’Inde, le Yémen et le Pakistan) et la Communauté franco-africaine moribonde qui comptait sur la déférence des puissances impérialo-coloniales à son égard en valait la peine. Ce combat diplomatique qui a précédé l’admission a aguerri la jeune diplomatie guinéenne dès sa naissance en sachant s’assumer dans la défense de sa souveraineté et la conquête de sa place dans la communauté internationale. c- Le 12 décembre a marqué le soutien effectif de pays de tous les horizons à la jeune République pour éviter à l’Onu de créer un précédent en refusant l’admission d’un pays africain indépendant (une ancienne colonie) en son sein.

d- L’admission valait son pesant d’or dans la mesure où le désir de faire son entrée officielle dans la communauté internationale en devenant membre de l’Organisation des Nations unies a constitué l’une des premières manifestations de l’indépendance de tout nouvel État. e- L’admission avait valeur de symbole : un État admis à l’Onu était par là même définitivement reconnu comme indépendant et membre de plein droit de la communauté internationale au sein de laquelle il pouvait désormais s’exprimer en son nom et sans retenue. f- Une voix de plus avait son importance. Il était clair que la Guinée indépendante votera avec le groupe afro-asiatique qui fait ses preuves éclatantes dans le débat et le combat anti-colonial.

g- Le cadre approprié du combat contre le colonialisme français serait bel et bien trouvé. Et la porte était grandement ouverte pour le débat et pour le combat colonial, c’est-a-dire pour l’indépendance du continent africain. h- Le combat de la Guinée serait porté à la connaissance de toutes les nations éprises de paix et de liberté car, comme l’a si bien dit Sékou Touré à la tribune des Nations unies en octobre 1959 : « Le gouvernement de la République de Guinée entend une fois de plus proclamer que la liberté de l’Afrique est indivisible et qu’en conséquence l’indépendance guinéenne est inséparable de celle des autres peuples d’Afrique… La Guinée est à travers le combat de son peuple, l’expression des aspirations de 200 millions d’hommes et de femmes relégués en marge de l’histoire et quotidiennement aux prises avec la faim, la famine et l’ignorance. »

3 Le combat « corps-à-corps » Guinée-France

La France ne voulait pas d’une Guinée qui « se trouve sous les projecteurs de l’actualité nationale et internationale ». C’est Pierre Messmer, Haut-Commissaire de la Fédération de l’Afrique occidentale française (A.O.F.), qui l’a dit en 1958 après le vote négatif du 28 septembre. Il l’a écrit dans son livre : Après tant de batailles … (Mémoires), édition Montchrestien, 1992, page 241. D’où les tractations de l’Ambassadeur Représentant permanent de la France auprès des Nations unies en relation directe avec le général Charles de Gaulle. La politique française de ne jamais laisser les populations des colonies s’assumer s’est surtout accentuée quand elle a proposé d’elle-même la Communauté franco-africaine qui n’était qu’une farce politique dans l’ignominie historique.

3.1 L’argumentation de la France pour contrer la Guinée

Effet, à la mi-septembre 1958, donc bien avant le référendum du 28 septembre, le gouvernement raciste français avait déjà élaboré à travers le jurisconsulte (juriste professionnel qui joue un rôle de conseil sur des questions juridiques, Conseiller juridique dans nos départements ministériels) du Quai d’Orsay (Ministère des Affaires étrangères) une argumentation qui devait permettre de contrer toutes les offensives éventuelles d’un pays ayant choisi le ‘’Non !’’ au référendum : Offensive pour la reconnaissance internationale ; Offensive pour l’établissement de relations diplomatiques avec d’autres pays ; Offensive pour la concrétisation de son indépendance, notamment son admission à l’Onu ; etc.

L’argumentation du Quai d’Orsay est la preuve palpable que la France ne voulait se séparer de ses colonies sous aucun prétexte, à plus forte raison leur accorder l’indépendance. C’est aussi la preuve que ce qui était donné par la main droite (la Communauté franco-africaine) était bien avant retiré par la main gauche. Par le référendum, la France voulait se blanchir devant la Communauté internationale et briser son isolement dans le débat colonial après avoir mis tout en œuvre pour que les populations votent ‘’Oui’’. Sa conscience ne serait pas libre, si elle en avait en ce temps, mais elle pourrait dire : les Africains ont refusé l’indépendance. En traître, le gouvernement français, sous l’égide du général de Gaulle, avait déjà prévu de contrer les colonies décidées à aller à l’indépendance.

Les points essentiels de l’argumentation du Quai d’Orsay

Les points essentiels de l’argumentation de la France étaient les suivants :

1- « L’indépendance ne commence pas avec le refus d’entrer dans la Communauté prévue par le projet de Constitution ; elle résultera des accords passés entre la France et le territoire qui aura dans sa majorité répondu « non » au référendum ; de tels accords sont nécessaires pour permettre au nouvel État d’assumer ses compétences ; la France continuera donc d’assurer la représentation internationale de ces territoires, à moins de demande contraire expresse ;

 2- Un nouvel État ne peut être reconnu que lorsqu’il est capable d’exercer toutes ses compétences et d’assurer les responsabilités de la vie internationale ; avant d’en arriver à ce stade, le territoire qui aura voté « non » doit encore se dégager du complexe administratif et économique qui fait de lui, pour le moment, un élément de la République ou de l’Union française ;

3- Ce principe doit s’appliquer dans tous les cas où des représentants de ces territoires tenteraient de traiter directement avec des gouvernements étrangers ou des organismes en relevant, en particulier dans les domaines techniques, commerciaux ou financiers qui affecteraient l’unité de la zone franc ou qui ressortissent des compétences maintenues aux institutions de la République française ;

4- Ce même principe s’applique également si, par suite d’une reconnaissance unilatérale et prématurée, certains États prétendaient consacrer une indépendance de facto résultant simplement de déclarations publiques émanant de certains leaders africains dont le territoire aurait voté « non », mais avant que n’aient été engagées les négociations proprement dites avec la France. »

Cette argumentation a été envoyée à ses ambassades dans les pays jugés importants, ainsi qu’à la délégation permanente française à New York dirigée alors par Guillaume Georges-Picot, l’ambassadeur représentant permanent de la France auprès des Nations unies. Jacques Kosciusko-Morizet, qui représente la France auprès du Conseil de tutelle a été informé. Ce texte faisait le tour du monde bien avant le référendum.

La conduite de la France oblige de se mettre à l’école de Franklin Delano Roosevelt, 32ème président des États-Unis d’Amérique, quand il dit : « Rien de ce qui touche à la politique ne relève du hasard ! Soyons surs que ce qui se passe en politique a été bel et bien programmé ! »

Le lendemain du vote négatif à la Communauté franco-africaine, le Gouvernement français avait fait la déclaration marquant la rupture avec la Guinée. Cette déclaration revancharde n’était que de la poudre au visage qui permettait tout simplement de faire dormir la jeune République de Guinée sur ses lauriers. La France reconnaissait bien que la Guinée s’était séparée d’elle, mais elle n’était pas prête à la lâcher. Ainsi, le combat était engagé.

Mécontent du traitement audacieux de Sékou Touré et du « Non » cinglant de la Guinée lors du référendum du 28 septembre 1958, Charles de Gaulle sollicite le soutien des alliés de l’OTAN pour bloquer la reconnaissance de l’indépendance de la Guinée.  Malheureusement pour lui, le général Eisenhower ne partage pas son avis. L’Amérique ne souhaite pas qu’un pays destiné à être la locomotive industrielle de la sous-région tombe dans le carcan des communistes de l’Est. Avec son allié britannique, elle contrecarre le plan de la France et reconnait la Guinée indépendante le 6 novembre 1958.

Non content de ce soutien de ses alliés, le général attend la Guinée à la prochaine étape après la reconnaissance de l’indépendance, qui est la demande d’adhésion aux Nations unies. Afin de bloquer cette action, il ordonne lui-même à son Ambassadeur aux Nations unies, Guillaume Georges-Picot de contrecarrer les efforts de la Guinée.  La France invoque l’argument juridique unilatéral selon lequel la Guinée n’est pas encore « souveraine ».

L’envoyé spécial de Sékou Touré auprès du Secrétaire des Nations unies, le juriste Diallo Telly  et Sékou Touré lui-même travaillent ensemble pour déjouer les manœuvres de Charles de Gaulle.  Ils se rendent à Accra pour chercher le soutien de Nkrumah, et Telly Diallo continue sur Londres et Washington le 24 novembre 1958 pour préparer le dépôt de la demande d’admission de la Guinée aux Nations unies.

C’est Washington encore qui va se départir de Paris en informant les français par un télégramme datant du 1er décembre 1958 que le département d’État n’a pas l’intention de s’opposer à la requête du gouvernement guinéen et ne compte pas s’abstenir au vote du Conseil de sécurité sur l’adhésion de la Guinée comme la France le souhaite. L’argument d’Eisenhower est qu’il craignait les répercussions géostratégiques d’une mise à l’écart de la Guinée dans un contexte de guerre froide.

Les stratagèmes pour différer l’admission de la Guinée à l’Onu

« … Pendant plus de deux mois, La France fait tout ce qu’elle peut pour contrarier la reconnaissance du nouvel État par les pays amis et pour empêcher, ou du moins pour retarder, l’admission de la Guinée à l’Onu … ». (André Lewin, La bataille de l’Onu) Il y a lieu maintenant de passer en revue les stratagèmes mis en œuvre par la France pour duper les dirigeants nationaux guinéens afin d’empêcher l’admission immédiate de la Guinée à l’Organisation des Nations unies (Onu).

1er stratagème : La France met tout en œuvre pour convaincre le secrétaire général de l’Onu, Dag Hammarskjöld, que la mise en œuvre de l’indépendance de la Guinée exige des négociations et par conséquent du temps. La candidature de la Guinée à l’Onu n’est donc pas envisageable dans l’immédiat. Contre-attaque : L’ambassadeur tunisien à l’Onu précise que l’argument français ne peut tenir dans la mesure où son pays a été admis à l’Onu sans que les textes ne soient signés.

2ème stratagème : À partir du 18 octobre, la France met sur pied une tactique qui consistait à amener dans son camp les États-Unis et la Grande-Bretagne et trois autres membres du Conseil de sécurité pour empêcher à la Guinée d’atteindre la majorité des sept voix requises pour son admission. Dans ce cas de figure la France n’a pas besoin d’opposer son véto. Contre-attaque : Les États-Unis ne veulent pas porter préjudice à leur investissement en Guinée, dans le domaine de la bauxite (usine d’alumine de Fria négociée bien avant l’indépendance en accord avec la France).

Les pays afro-asiatiques aux Nations unies se bousculent pour parrainer l’admission de la Guinée à l’Organisation. Les membres non permanents du Conseil que sont la Colombie, l’Irak, le Panama et le Japon ne pouvaient appuyer le projet français. Les trois premiers ont été des colonies. Pour rappel les autres membres non permanents étaient la Suède et le Canada. Le président libérien, William Tubman, plaidait auprès du président américain, Dwight Eisenhower, pour une reconnaissance rapide de la Guinée.

3ème stratagème : Les États-Unis et la France avancent l’idée de créer un comité spécial pour faire un rapport à l’Assemblée générale pour dire si oui ou non les États nouvellement indépendant sont en mesure d’assumer les obligations de la Charte. Ou alors, recourir au Comité du Conseil de sécurité chargé d’instruire les demandes d’admission (article 59 du règlement intérieur du Conseil). Contre-attaque : « Dès le 25 octobre, la mission permanente de la France à New York souligne le danger de telles manœuvres dilatoires, dont elle montre le caractère aléatoire et même négatif car ligueraient contre la France de nombreux États. Dans une communication adressée à Paris, elle rappelle que le Comité du Conseil ne s’est pas réuni depuis 1950 ; de plus, en 1952, lors de la discussion sur l’admission aux Nations unies des États associés d’Indochine, c’est justement le délégué français qui s’était formellement élevé contre le renvoi des documents à ce comité ! La mission française enfin ajoute qu’il n’a jamais été établi de critères précis touchant les caractéristiques que doit posséder un État pour être admis dans l’Organisation ; le fait est laissé à l’appréciation des membres, mais une déclaration du candidat aux termes de laquelle il accepte les obligations de la Charte a généralement été considérée jusqu’ici comme suffisante. » (André Lewin, La bataille de l’Onu)

4ème stratagème : Le 25 octobre, John Foster Dulles, le secrétaire d’État américain, propose à l’ambassadeur français à Washington : « … de renverser une tendance qui a trop longtemps existé aux Nations unies et qui consiste à laisser entrer dans le « club » n’importe quel État se prévalant d’une indépendance vieille d’une semaine à peine. » (André Lewin, La bataille de l’Onu). Contre-attaque : Le secrétaire d’État ne savait même pas si ce qu’il proposait était possible à l’Onu : « Reste à vérifier avec Henry Cabot Lodge si la chose était matériellement possible. »

5ème stratagème : À partir du 28 octobre, la France voulait amener Sékou Touré à ne pas présenter de demande avant 1959. Une bataille ne pourrait avoir lieu à l’Onu que si la Guinée présentait une demande d’admission. Il fallait donc laisser Sékou Touré dans l’ignorance qu’il lui appartient de présenter une demande d’admission à l’Organisation des Nations unies. Contre-attaque : C’est impensable que Sékou Touré, soutenu par tous les pays afro-asiatiques et les pays socialistes ne soit pas informé par ceux-ci qu’il lui appartient de présenter la demande d’admission.

C’est aussi impensable que les dirigeants du Ghana, 81ème membre de l’Onu, n’informe pas les responsables guinéens de la procédure d’admission à l’Onu. Boubacar Telli Diallo était déjà au côté de Sékou Touré depuis les missions au Liberia et au Ghana, respectivement les 17 et 19 novembre 1958.  Licencié en droit, il est mieux placé que quiconque pour dire au Chef du gouvernement guinéen les démarches à mener pour l’admission à l’Onu. Le Secrétaire général des Nations unies se tenait prêt à faire connaître immédiatement aux membres du Conseil de sécurité la demande formelle de la Guinée. A ce stade, la France se voyait incapable de gagner une bataille aux Nations unies à New York. Il fallait donc se rabattre sur Conakry.

6ème stratagème : Le 8 novembre, une campagne d’explication sans précédent est menée par les ambassadeurs de France auprès des États membres des Nations unies pour qu’au moment du vote éventuel à l’Assemblée générale, les États amis ne votent pas en faveur de l’admission de la République de Guinée.

Contre-attaque : Le 6 novembre déjà, la France avait été lâchée par les États-Unis d’Amérique. Henry Cabot Lodge, Chef de la délégation américaine aux Nations unies a déclaré lors d’un entretien avec son homologue français, Guillaume Georges-Picot : « … Il est impensable que les États-Unis, avec leur nombreuse population « nègre » et les difficultés rencontrées à Little Rock prennent position contre l’admission d’une république noire à l’Onu. Je ne sais quelle sera l’attitude du Département d’État, mais en tant que Chef de la délégation américaine, ma réaction d’homme politique est que nous ne pourrons nous opposer à l’entrée de la Guinée aux Nations unies si elle pose sa candidature. » (André Lewin, La bataille de l’Onu)

7ème stratagème : Le veto français pouvait être le stratagème radical que la République de Guinée ne pouvait pas surmonter. Il mettrait fin à tout espoir d’admission à l’Onu en 1958. Contre-attaque : Ce n’est pas la Guinée qui a empêché le veto français. L’ambassadeur de France à l’Onu en donne les raisons : « … Un autre moyen d’une efficacité certaine, mais qui n’est pas satisfaisant, serait l’usage du veto. Il doit être écarté pour plusieurs raisons : – Bien que nous n’ayons jamais, à ma connaissance, renoncé à utiliser notre droit de veto à l’encontre de l’admission d’un État, nous avons toujours eu sur ce point une attitude très libérale. – L’exercice du droit de veto nous mettrait en conflit ouvert avec la Guinée et compromettrait le règlement du contentieux franco-guinéen. » (André Lewin, La bataille de l’Onu)

Ces quelques stratagèmes, parmi tant d’autres, montrent à bon escient que nous étions dans une guerre diplomatique mondiale à partir de laquelle la division du monde en deux blocs antagonistes s’est atténuée. La République française a été lâchée par ses alliés de l’Otan. Tous les coups avaient été envisagés par la France. Il revenait à la jeune République de Guinée de les éviter.

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