La France a annoncé, vendredi 13 novembre, la « neutralisation » au Mali, par la force « Barkhane », d’un cadre opérationnel djihadiste de tout premier plan lié à Al-Qaida, dont le nom était associé ces dernières années à de nombreuses attaques dans la région.

La ministre des armées française, Florence Parly, a salué dans un communiqué une opération qui a engagé « d’importants moyens de renseignement ainsi qu’un dispositif d’interception composé d’hélicoptères et de troupes au sol » conduisant à une frappe contre Bah Ag Moussa, décrit comme le « chef militaire » du Groupe de soutien de l’islam et des musulmans (GSIM).

Cette intervention a été lancée alors que vient de s’achever une opération d’envergure de la force « Barkhane » et de ses alliés africains et européens contre les groupes liés à Al-Qaida et à l’organisation Etat islamique (EI) dans la zone dite des « trois frontières », au cours de laquelle des dizaines de djihadistes ont été tués.

Déserteur de l’armée malienne

Bah Ag Moussa a déserté l’armée malienne en 2012 pour rejoindre la rébellion et fonder avec Iyad Ag Ghali le groupe djihadiste Ansar Eddine, devenu GSIM à la faveur d’une fusion avec Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI) et d’autres groupes islamistes.

L’émir historique d’AQMI, l’Algérien Abdelmalek Droukdel, a lui aussi été tué au cours d’une opération de l’armée française, en juin, dans le nord du Mali.

Le GSIM a libéré début octobre plusieurs otages, dont l’opposant malien Soumaïla Cissé et l’humanitaire française Sophie Pétronin, dans le cadre d’un échange de prisonniers négocié avec Bamako. Le pouvoir malien souhaite désormais mener des négociations de paix avec la mouvance d’Iyad Ag Ghali, malgré les réticences exprimées par la France, qui dispose toujours de plus de 5 000 soldats sur le terrain.

Source: https://www.lemonde.fr/afrique

 

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