Selon une source digne de foi, le gouvernement guinéen, à travers l’Ambassade de Guinée à Bruxelles, a informé les institutions de l’Union européenne (Commission, Conseil et Parlement), les pays du Benelux et la CPI ‘‘des agissements du FNDC et de l’opposition’’.

D’après notre source, cette information a été appuyée par des supports vidéo, audio et autres documents où sont nommément visés, outre les leaders des partis politiques ; Sekou Koundouno, Abdourahmane Sanoh, Ibrahima Diallo et d’autres acteurs du FNDC.

Selon une lettre consultée par notre confrère www.guinee7.com, adressée à M. Ousmane Sylla, ambassadeur de Guinée à Bruxelles ; M. Mark P. Dillon, chef de l’Unité des informations et des éléments de preuve du Bureau du procureur de la CPI, a indiqué que les informations contenues dans les documents transmis ont ‘‘été inscrites comme il se doit au registre des communications du bureau et recevront toute l’attention voulue, conformément aux dispositions du statut de Rome de la Cour pénale internationale’’.

Pour rappel, les avocats du FNDC (Front national de Défense de la Constitution) ont déposé un ‘‘signalement’’ à la CPI, le 29 avril 2020. Me William BOURDON et Me Vincent BRENGARTH, ont indiqué que ‘‘le gouvernement du Président Alpha CONDE s’est rendu coupable de violations graves et répétées de droits fondamentaux d’une partie de la population. Ces persécutions qui visent ces derniers mois le Front National pour La Défense de Constitution et ses partisans, sont fondées sur des considérations politiques et ethniques, de nature à justifier la qualification de crimes contre l’humanité’’.

Avant d’espérer qu’ ‘‘après un examen préliminaire par le Bureau du Procureur de la Cour pénale internationale, qu’elle (la procédure) débouche sur l’ouverture d’une enquête sur la situation. Ils attendent en effet de la CPI qu’elle enquête notamment sur une série de meurtres pouvant être qualifiés de politiques et sur la répression qui s’opère depuis plusieurs années sur les opposants, compte tenu de l’impossibilité de voir des enquêtes indépendantes menées en Guinée et de voir les responsables traduits en justice devant les juridictions nationales’’. Avec la contre-attaque du gouvernement guinéen, ça risque de barder à la CPI.

La rédaction

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