Dans une interview accordée à France 24 et RFI en marge du Sommet de l’Union africaine à Addis-Abeba, le président guinéen Alpha Condé revient sur le référendum constitutionnel prévu en Guinée le 1er mars. Il défend la nécessité pour son pays de se doter d’une nouvelle Constitution.

La Guinée est le théâtre depuis la mi-octobre de protestations, qui ont fait au moins 29 morts – 28 civils et un gendarme – contre le projet prêté de longue date au président, élu en 2010 et réélu en 2015, de chercher à se présenter de pour un troisième mandat en 2020. L’actuelle Constitution limite à deux le nombre de mandats présidentiels et l’opposition soupçonne que le nouveau texte servira à Alpha Condé, 81 ans, de prétexte pour remettre son compteur présidentiel à zéro.

Interrogé sur cette réforme constitutionnelle par France 24 et RFI, le président Alpha Condé déplore le traitement réservé à la Guinée sur ce plan : « Je ne comprends pas, il y a beaucoup de pays qui ont changé de Constitution et c’est passé comme une lettre à la poste, quand il s’agit de la Guinée, comme Alpha Condé est un homme indépendant et qui a son franc-parler, peut-être que ça gêne beaucoup de gens« .

Au sujet d’une candidature éventuelle à la prochaine présidentielle, il n’exclut rien et s’en remet à son parti, le RPG (Rassemblement du peuple de Guinée) : « Ça, c’est le parti qui décidera, ce n’est pas un homme qui se présente, c’est le parti qui présente. Les partis sont libres ».

Avec France 24/RFI

 

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