Face à la presse ce mardi 24 décembre 2019 au siège de la CENI, Me Salif KEBE est revenu sur l’évolution du processus électoral et les bisbilles en cours au sein de l’institution.

Parlant des  sept commissaires de l’opposition qui ont suspendu leur participation au processus électoral, Me Kébé les qualifie plutôt de novices dans la gestion du processus électoral : « vous remarquerez que nos collègues ont moins d’un an à la CENI.  Ils sont tous  nouveaux. Ils ne connaissent pas les arcanes de la gestion du processus électoral.  Donc ça pose un certains nombre de problèmes. Parce qu’il faut beaucoup d’apprentissage pour arriver à un certains niveau de compréhension et à un certains niveau de désintéressement.        Parce que l’impartialité se cultive et il faut l’apprendre »

Dans la même lancé,  le premier responsable de la CENI se dit étonné de cette de suspension d’activités de la part de ces collègues : « ils ont participé à la validation de tout ce qui rentre en ligne de compte, à savoir : l’achat des machines, fixation de la date, le choix des logiciels …  Rien ne sait fait à leur insu. C’est-à-dire toutes les missions pour organiser ces enrôlements et révisions ont été faites avec leur concours… Ce sont de grands cadres à l’origine, je ne peux pas le contester.  Mais en ce qui concerne le processus électoral,  ils sont en première année de l’école primaire.  Je ne me moque pas, mais moi je suis à ma dixième année de gestion des affaires de la CENI. C’est cela. Ils ne comprennent pas tout à fait, d’où certaines réactions de leur part… Les commissaires qui ont suspendu leurs activités n’ont suspendu que pour le processus électoral. Ils ont leurs bureaux, ils ont leurs postes et ils continuent à travailler à la Ceni. Ils sont commissaires et tout fonctionne comme il faut sauf que, ils ne s’approchent plus du processus électoral pour le moment. Il y a ce qui est processus électoral à la Ceni, il y a la gestion administrative. Donc, les deux ne se mélangent pas.

Parlant de l’impact que cette suspension pourrait causer, le patron de la CENI a souligné que son institution va évaluer les conséquences. Mais, indique-t-il : ‘’ ils ne pourront pas empêcher la tenue des élections prévues le 16 février 2020. Par rapport à l’impact, on va évaluer. C’est vrai que quand vous avez 17 et 7 s’en vont, il y a un impact. Mais, on va l’évaluer. Mais, ça ne préjuge pas, ça ne ralentit pas et ça ne bloquera pas le processus électoral’’.

Revenant sur l’enrôlement des mineurs, Me Salif Kébé, a imputé la responsabilité aux partis politiques, membres des CAERLE. Pour lui, s’il y a eu enrôlement de mineurs, ce qu’il y a eu complicité. : « Encore une fois, tout le travail d’enrôlement a été conduit par le CAERLE. Et s’il faut le rappeler, les CAERLE sont composées des partis politiques d’opposition, de la mouvance, de la société civile, de l’administration et d’un représentant de la CENI. Donc, vous comprendrez que tout le jeu se jouait là et à tout moment. Sur toute la longueur de la procédure qui nous a conduits à l’obtention de cette base de données, les partis politiques ont été partout. Ils ont eu à décider. J’aime souvent le dire entre collègues : si les mineurs ont pu franchir le pas jusqu’à la machine, c’est par la complicité des partis politiques parce qu’ils étaient là. Ce sont eux les composantes de la CAERLE ».

Enfin, Me Salif Kébé rassure : « Nous tiendrons les élections avec ou sans eux sauf phénomène extérieur à la CENI… »

Almamy Bamba

 

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